Les jardins du roi ou la romance honteuse.

Publié le par Lucy

Attention, article à chaud qui fleure bon la fan déçue...

Synopsis:

Paris, 1682. Sabine de Barra est embauchée par André Le Nôtre, jardinier du roi. Elle se voit confier la réalisation du Bosquet des Rocailles.

Chic, un film sur mon époque préférée, de et avec Alan Rickman (le colonel Brandon pour toujours dans mon cœur)!!

Un bon film historique?

Première scène: un groupe d'enfants mutins réveille le roi en accourant à son chevet. La reine à son tour saute sur le lit de son mari en costume de nuit.

Punaise, ça commence super mal! Le roi donc, supposé avoir 44 ans, en fait 20 de plus. On cherche à le montrer en père de famille moderne. Point histoire: son fils (il ne lui reste à cette date qu'un enfant légitime vivant) est sur le point de devenir père et donc loin de la charmante tête blonde que nous voyons ici. Quant à l'attitude de la reine... Par quoi je commence pour rappeler l'étiquette, le cérémonial, tout ça...

Bon, ce n'est que le début, je ne veux pas juger trop vite. Hélas, chaque élément "historique " est truffé d'erreurs qui m'ont fait bondir. Palme du ridicule pour la Princesse Palatine qui ne méritait pas d'être si malmenée. Et que dire de la Montespan qui pleure d'émotion devant l'héroïne "elle est si bonne et si simple, bouhouhou"

J'aurai pu pardonner bien des inexactitudes si on m'avait raconté une belle histoire.

Un mot sur les costumes: c'est un gros n'importe quoi. Ça m'a mise en colère. Le roi et sa cape fleurdelisée...

La romance alors?

Bien que le postulat de départ soit improbable (Le Nôtre, ici interprété par le fringant Mathias Schoenaerts, avait en réalité 70 ans), pourquoi pas une romance sur fond de projets , jardins et joutes verbales et amoureuses?

L'histoire d'amour manque cruellement de passion. Les deux héros se sont à peine regardés (d'une façon fort courtoise, pas de quoi fouetter un chat) que tout le monde leur tombe dessus "vous allez coucher avec mon mari". "Belle collaboratrice que vous avez là.."

Les scènes d'amour font partie des moins émoustillantes que j'aie jamais vues. Clairement, Rickman n'est pas à l'aise avec cela et ça se sent. On dirait qu'il n'assume pas de faire une romance (et pourtant, ça arrive à des gens très bien) et qu'il noie cela sous une tonne de thèmes.

En vrac: une réflexion sur les jardins, l'homme et la nature (sujet plutôt XVIIIeme), une intrigue autour de l'ancienne favorite, le traumatisme de l'héroïne amené avec autant de subtilité que la drague de Joey Tribbiani. Le tout survolé et dégagé en deux coups de cuillère à pot.

Ce film m'évoque le dicton "qui trop embrasse mal étreint". Et le plan final est d'un ridicule et d'une laideur consommés. A mort les images par ordinateur!

J'aurais aimé l'aimer. Ma déception est à la mesure de cette attente.

Publié dans produit culturel

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M
Oh comme ça donne pas envie de le voir ! Il me fait penser au tout nouveau Trois Mousquetaires sorti en 2011... Comment décrire ce gros moment de solitude historique ? Grotesque ? Anachronique ? Stupide ? Nul ? Je ne sais lequel choisir... Avec un zeppelin dans le lot, une Constance toujours libre comme l'air... Un Louis XIII débile et benêt... Une milady qui ressemble plus à une femme ninja qu'à une lady... Et j'n passe. J'ai cru me retrouver devant Mission Impossible version (pseudo)historique...<br /> OK, c'est une adaptation de roman, mais là... On commence à en avoir marre des adaptations plus que libres...
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